Conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant
(1066)

Accueil > Les Capétiens Directs > Lente affirmation des capétiens > Conquête de l'Angleterre

Retour

Rappel

La Normandie avait été concédée au viking Rollon en 911 par Charles le Simple (l'un des derniers rois carolingiens) pour mettre fin aux exactions des vikings en les "installant" officiellement dans un territoire qu'ils contrôlaient déjà dans les faits depuis 896. En 1066, Guillaume de Normandie, qui deviendra "Guillaume le Conquérant", est duc de Normandie.

Le contexte

La succession du roi d'Angleterre Edouard le Confesseur, mort sans héritier le 5 janvier 1066, provoque un conflit entre son cousin Guillaume de Normandie et son beau-frère Harold.

Harold se fait couronner roi d'Angleterre dès le lendemain tandis que Guillaume prétend être l'héritier désigné du roi d'Angleterre : ce dernier affirme qu'Harold avait juré sur des reliques qu'il reconnaîtrait Guillaume comme successeur du défunt roi. Harold prétend avoir été trompé sur la valeur du serment, qui n'aurait été qu'une vague promesse sur un simple missel posé sur un coffre qui masquait les reliques.


Parjure d'Harold

Habile politique, Guillaume de Normandie exploite la parjure d'Harold, plus grave pêché pour un chrétien en le faisant excommunier par le Pape : c'est donc sous l'étendard pontifical, facilitant le recrutement des troupes, que Guillaume prépare l'attaque de l'Angleterre à partir de la Normandie. Une armée de 6000 à 7000 hommes est ainsi constituée, comprenant de très nombreux seigneurs et chevaliers de toute la France qui convoitent des fiefs outre-Manche.

La tapisserie de la reine Mathilde

L'évêque de Bayeux Odon, frère de Guillaume, est le commanditaire de cette tapisserie qui sera réalisée vingt ou trente ans après les faits.
Cette tapisserie, exposée au musée de Bayeux, constitue pour l'historien un précieux témoignage concernant non seulement la conquête normande, mais aussi plus globalement cette époque féodale.

Voir des extraits de la tapisserie de Bayeux

Les vitraux de la cathédrale de Bayeux en Normandie racontent également l'histoire de cette conquête et de la bataille d'Hastings.

 

Description de la bataille

Le débarquement des normands :

Après 6 à 8 mois de préparatifs, la flotte de 1400 navires (400 pour les hommes et 1000 pour les chevaux) doit encore attendre un mois pour bénéficier de vents favorables. L'armée de 6000 à 7000 hommes débarque dans le Sussex le 29 septembre puis se déplace autour d'Hastings où aura lieu la confrontation.

Harold fait marcher son armée éreintée vers le sud et atteint une hauteur stratégique : les anglais forment un mur de boucliers le long de l'éminence.

La bataille :

Le choc des armées a lieu le 14 octobre à Hastings : 6000 à 7000 soldats dans chacun des camps s'affrontent.

Redoutant la position stratégique des fantassins anglo-saxons sur une colline, Guillaume fait reculer son armée afin de feindre une retraite. Les soldats d'Harold descendent alors dans la plaine pour les poursuivre mais doivent subir le volte-face de la cavalerie normande.
Harold est mortellement frappé par une flèche à la tête, ce qui provoque la fuite des anglo-saxons.

 


 

Progression des armées
anglaises et normandes

 

 

 

Château d'York : fouilles
dans l'enceinte d'époque normande.
En arrière plan,
la motte et le donjon
du XIIIe s


Ruines du château d'Hastings

 

La suite de la conquête de l'Angleterre

Guillaume de Normandie, désormais surnommé " le Conquérant ", se fait sacrer roi d'Angleterre le jour de Noël 1066, et s'impose progressivement comme maître de l'Angleterre durant les 5 années suivantes : exerçant sur ses féodaux une autorité forte, il devient le roi le plus riche et le plus puissant d'Occident.

Moulage de Guillaume le Conquérant
(cadeau d'Olivier pour mon anniversaire !!!)

Une source de conflit entre la France et l'Angleterre

Guillaume, roi d'Angleterre, reste le vassal du faible roi de France et doit lui prêter hommage pour ses possessions continentales en Normandie : cette situation délicate entraînera des tensions et affrontements entre les deux royaumes pendant près de deux siècles.

Retour chapitre en cours

 

La suite ...